Il vit dans les plaines semi-arides où il se nourrit d’herbe, de légumes et de buissons ; il peut survivre jusqu’à cinq jours sans boire.Il se différencie des autres espèces de zèbres par son comportement social : il ne vit pas en harem et ne se lie que pendant peu de temps avec ses congénères. Son système social est régi par la territorialité des mâles, et le lien qui unit la mère et son petit.
Le zèbre de Grévy est une espèce menacée. Sa population est passée de 15 000 individus à environ 2 000 entre les années 1970 et 2004. Depuis le milieu des années 2000 sa population est relativement stable, avec un effectif estimé lors des derniers comptages (2016) à 2 680 individus dont un peu moins de 2 000 individus matures.
TAXONOMIE ET APPELLATION
C’est le naturaliste français Émile Oustalet, qui, en 1882, a décrit le zèbre de Grévy pour la première fois. Il l’a nommé d’après Jules Grévy, alors président de la République française, à qui, dans les années 1880, le gouvernement d’Abyssinie en a offert un exemplaire.
Il est l’unique représentant encore existant du sous-genre Dolichohippus. Le zèbre des plaines et le zèbre de montagne appartiennent quant à eux au sous-genre Hippotigris. Des fossiles de zèbres Dolichohippus datant du Pliocène et du Pléistocène ont été trouvés à travers toute l’Afrique et l’Asie. Des exemples notables incluent E. sanmeniensis en Chine, E. cautleyi en Inde, E. valeriani en Asie centrale et E. oldowayensis en Afrique de l’Est. Ce dernier en particulier est très similaire au zèbre de Grévy et pourrait être son ancêtre.
Le zèbre de Grévy moderne est apparu au début du Pléistocène. En 2009, une étude phylogénétique a suggéré que les zèbres de Grévy proviennent, avec les ânes, d’une lignée différente des zèbres des plaines mais peut-être pas des zèbres de montagne. Dans les régions où les zèbres de Grévy vivent en sympatrie avec les zèbres des plaines, il peut arriver que les deux espèces se rassemblent en un seul troupeau et se reproduisent parfois entre elles.
DESCRIPTION
Le zèbre de Grévy est le plus grand de tous les équidés sauvages. Il mesure de 2,5 à 3 m de la tête à la queue, qui mesure entre 38 et 75 cm, de 1,30 à 1,60 de hauteur au garrot et jusqu'à 1,90 m de hauteur à la tête. Les mâles pèsent entre 350 et 450 kg et les femelles de 250 à 325 kg. Le zèbre de Grévy diffère des deux autres espèces par ses caractéristiques plus primitives. Il ressemble beaucoup à une mule : sa tête est longue et fine, ses oreilles sont très grandes, de forme arrondie et conique, et son cou est court mais large.
Comme chez toutes les espèces de zèbres, la robe du zèbre de Grévy présente des rayures noires et blanches. Les rayures sont fines et rapprochées, plus larges sur le cou, elles s’étendent jusqu’aux sabots. Le ventre et la zone entourant la base de la queue n’ont pas de rayures, ce qui est spécifique au zèbre de Grévy. Il possède en moyenne 80 rayures. Les zèbres naissent avec des rayures marron et noires, les premières noircissant en vieillissant. Les rayures du zèbre peuvent servir à donner l’illusion qu’il est plus imposant qu’il ne l’est réellement ou à déformer son apparence, et ainsi perturber les prédateurs. Il se trouve qu’un zèbre immobile passe inaperçu la nuit ou lorsqu’il est à l’ombre. Des expériences ont suggéré que les rayures polarisent la lumière de sorte que cela décourage les taons, ce qui n’est pas le cas des autres motifs de pelage. La couleur du museau du zèbre varie du gris au noir, les lèvres possèdent des vibrisses. La crinière est longue et dressée sur le cou, les jeunes ont une crinière qui descend jusque sur leur dos et qui se raccourcit une fois qu’ils atteignent l’âge adulte.