DESCRIPTION IDENTIFICATION
Le bas du ventre et les cuisses sont noirs sans éclat. Les rémiges primaires et les filets extérieurs des secondaires forment un bande cramoisie avec une bordure brune.
Les juvéniles ressemblent à des petits corbeaux, ils n'ont pas les couleurs vives des adultes sur la tête et sur le bec. Le bec est noirâtre et ne porte de pas de casque. Les lores et la petite zone sous les yeux sont sombres. Le reste de la face est noir mat. Les autres parties du corps sont semblables aux adultes.
COMPORTEMENT
C'est une espèce qui vole finalement peu et qui se déplace le plus souvent en courant sur les branches ou en sautant de l'une à l'autre.
VOIX - CHANT ET CRIS
Les touracos violets émettent des séries roulantes et mélodieuses de notes "kooroo kooroo..." qui portent à longue distance. Le chanteur est souvent rejoint par un second interprète qui n'est pas synchronisé avec lui. Il sollicite aussi parfois la participation de tous ses voisins qui sont à portée de voix. On peut également entendre un cri rude.
HABITAT
Les touracos violets vivent généralement dans les forêts-galeries et à la lisière des forêts. On les trouve aussi dans les zones boisées bordant les cours d'eau qui traversent les savanes arides ou semi-arides. Il n'est pas rare qu'on puisse les observer dans les parcs et les jardins qui possèdent de grands arbres raisonnablement exploités à la périphérie des villes. Ces oiseaux vivent du niveau de la mer jusqu'à environ 1 000 mètres d'altitude.
COMPORTEMENT - TRAITS DE CARACTÈRE
Les touracos violets vivent en couples ou en petits groupes qui peuvent atteindre au maximum de 10 à 12 individus.
Ils se déplacent dans la forêt à la manière typique des autres membres de la famille : ils ont un vol relativement peu performant mais ils sont capables de courir rapidement sur les branches. Ces oiseaux sont principalement arboricoles mais ils sont capables de descendre à terre s'ils ont besoin de boire ou de se baigner.
Les touracos violets sont monogames et forment des couples territoriaux. Après les pluies, ils commencent les parades au cours desquelles ils exposent les couleurs vives de la tête et du bec. Ils déploient aussi les ailes pour mettre en valeur la bande rouge des rémiges. Ces oiseaux sont sédentaires. Néanmoins, quelques vagabondages sont visibles en Sierra Leone.
ALIMENTATION - MODE ET RÉGIME
Les touracos violets se nourrissent surtout de fruits, de baies et de graines. Les figues constituent les ressources les plus appréciées en toutes saisons. Pendant la période de reproduction où les besoins en protéines sont importants, ces oiseaux consomment aussi des larves d'insectes, des limaces et des petits escargots.
REPRODUCTION NIDIFICATION
Les touracos violets nichent en avril en Sénégambie et de janvier à octobre au Nigéria. Le nid est une fragile plate-forme ressemblant à celle des pigeons.
Il est construit principalement avec des morceaux de bois et des brindilles, il est placé environ à 6 mètres au-dessus du sol dans un arbre touffu. La ponte contient 2 œufs de forme ovale et de couleur blanc grisâtre. Ils ne sont pas brillants. L'incubation qui dure 25 ou 26 jours est assurée par les deux parents.
Aucune information n'est fournie sur le soin parental et sur le développement des oisillons. Il est probable qu'ils soient identiques à ceux des autres membres de la famille (voir Touraco géant ou Touraco de Lady Ross).
DISTRIBUTION
Les touracos violets sont originaires de l'Afrique Occidentale, de la Sénégambie au Cameroun. Au passage, leur aire couvre la Guinée et le Nigéria. Elle descend jusqu'au littoral atlantique en Côte d'Ivoire, au Ghana et au Togo, mais pas en Sierra Leone, au Liberia et au Nigéria. Des populations isolées sont présentes au Tchad et en République Centrafricaine. L'espèce est monotypique, c'est à dire qu'elle n'a pas de sous-espèces.
MENACES - PROTECTION
D'après le Handbook des oiseaux du monde, ces oiseaux ne sont pas globalement menacés. Dans de nombreuses régions, ils sont communs localement et ils sont même très courants dans certains endroits. On ne possède pas de chiffres précis sur les effectifs. Les populations de Guinée, de Sierra Leone, du Liberia et du Ghana sont lourdement affectés par des opérations sans discernement de braconnage dont le but est de commercialiser ces oiseaux dans le trafic des volières. Selon Birdlife, la population globale est stable et l'espèce est classée comme de préoccupation mineure.