L'oie à tête barrée

OIE À TÊTE BARRÉE

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DESCRIPTION
La première barre est assez large et courte. Elle couvre l'arrière de la calotte et relie les deux yeux. La deuxième est plus longue et moins épaisse. Elle se situe en bas de la nuque. L'iris est brun. Le bec à base jaune devient orangé avec l'onglet noir. De profil, une ligne blanche descend le long de la nuque brun sombre à noir. La poitrine, de la même couleur que la nuque, devient gris clair vers le bas. Le ventre et les flancs sont également gris clair. Ces derniers deviennent plus foncés vers l'arrière avec les franges des plumes blanches formant des stries verticales bien visibles en station debout. Le bas ventre et les sous-caudales sont blancs. Le dos est gris foncé, les scapulaires sont gris clair avec de nettes stries blanches formées là encore par les franges des plumes. Les rémiges primaires et secondaires sont gris clair, les rémiges tertiaires sont plus foncées au centre. Sur le dessus des ailes gris clair, les franges des grandes et moyennes couvertures forment de fines lignes pâles, les rémiges secondaires et primaires internes sont noires, les régimes primaires externes sont grises pointées de noir. Le dessous des ailes est gris clair sur les couvertures, les grandes couvertures sont grises à pointes claires et les rémiges sont gris foncé. Les pattes sont jaune orangé.
La mue complète a lieu en juin/juillet, en général 24 à 28 jours après la naissance des poussins.
Le juvénile est semblable à l'adulte mais généralement plus terne. La bande noirâtre descendant sur la nuque est moins nette et remonte jusqu'à la calotte, les deux bandes horizontales sont absentes. Les plumes des juvéniles étant plus arrondies, aucune strie pâle n'est visible sur le corps. Les pattes et le bec sont plus ternes.
Les cas d'hybridation existent chez l'Oie à tête barrée. Dans la nature, l'hybridation avec l'Oie cendrée est occasionnelle. Quelques cas avec la Bernache cravant et éventuellement avec le Tadorne de Belon. En Europe, où l'Oie à tête barrée a été introduite, les hybridations se multiplient avec les Bernaches du Canada, la Bernache nonnette, l'Oie cygnoïde, l'Oie naine et l'Oie rieuse. En captivité elle peut s'hybrider avec toute sorte d'oie.

RÉPARTITION
Cette espèce se rencontre dans le centre de l'Asie (essentiellement en Mongolie et en Chine) où elle fréquente les lacs de haute montagne. L'oie tigrée est une espèce migratrice qui passe l'hiver dans le nord de l'Inde et les régions voisines.
La plus grande colonie a été observée sur le lac Tso Moriri au Ladakh.
Une population introduite s'est développée en Suède ; d'autres spécimens sont acclimatés dans les parcs et jardins en Europe, et ils sont fréquents dans les parcs zoologiques.

BIOLOGIE
C'est une espèce grégaire aussi bien en migration que durant la période de nidification. La reproduction débute au mois d'avril, les oiseaux quittant les aires de reproduction à partir du mois d'août. Durant la migration, elle survole l'Himalaya, exploit seulement égalé par la grue demoiselle. Les oies tigrées disposent d'une multitude d'adaptations physiologiques qui rendent possible cette traversée bisannuelle. Grâce aux particularités de son hémoglobine qui fixe très fortement l'oxygène, elle peut fournir l'effort nécessaire aux migrations dans un air raréfié en oxygène. L'hémoglobine de son sang a une plus haute affinité à l'oxygène que celle des autres oies. Des études ont montré que sa respiration est plus efficace dans des conditions pauvres en oxygène et qu'elle est capable de réduire les pertes thermiques.

POPULATIONS
La population est comprise entre 52 000 et 62 000 individus et ne semble pas menacée.
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