COMMENT CHOISIR UNE ROTULE ?


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La rotule est l'élément sur lequel repose votre appareil photo lorsque vous le mettez sur un trépied ou un monopode. Intégré directement sur certains pieds, il faut cependant la choisir lorsque vous achetez un trépied haut de gamme. Avec poignées, sans poignée, à crémaillère ou encore avec un joystick, les constructeurs regorgent d'idées pour faciliter la vie des photographes.
La rotule
Présentation
La rotule se visse sur le trépied lorsqu'elle n'est pas intégrée. Elle est alors équipée d'un pas de vis, le standard étant le 3/8e de pouce ou le ¼ de pouce. Pour fixer votre boitier sur la rotule, on utilise généralement un plateau rapide. Ce plateau se visse sous le boitier grâce à un pas de vis : le standard est le 1/4 de pouce sur les compacts, bridges, reflex ou caméras vidéo, et le 3/8 sur le moyen format et les chambres (certains modèles sont équipés des deux).
Une fois le plateau rapide fixé, il se pose et se bloque sur la rotule. Un loquet permet de le débloquer et d'enlever rapidement son boitier.
Certaines rotules possèdent des graduations, utiles pour avoir des repères sur les différents axes, ainsi qu'un ou plusieurs niveaux à bulles. Ces derniers sont souvent indispensables pour vérifier son horizontalité, notamment en paysage et en architecture.
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La rotule 2D
Elle ne gère que deux axes : vertical et horizontal. Elle est essentiellement destinée à la vidéo qui n'a pas besoin de se positionner en mode portrait. La vidéo filmant en continu, ce type de tête est plus fluide grâce à une friction qui évite de saccader l'image lorsque l'on modifie l'axe de la rotule. Faire un panoramique horizontal ou vertical fluide en filmant est le critère primordial d'une bonne rotule vidéo.
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La rotule-ball
Contrairement à la rotule 2D ou 3D, elle n'a pas d'axe bloqué (horizontal ou vertical). Le mouvement se fait autour d'une boule, que l'on bloque grâce à une ou plusieurs vis. Très pratique en portrait, peu encombrante et légère, elle est cependant inadaptée pour le paysage ou la nature morte qui demandent plus de précision.
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La rotule joystick
Construit sur le même principe que la rotule ball, elle diffère par son mode de blocage. Alors que la rotule ball a besoin d'une vis pour être fixée, la rotule joystick se bloque grâce à une gâchette sur une poignée. Cette gâchette peut être directement sur la poignée verticale ou reportée sur une poignée à l'horizontale. Produit phare chez Manfrotto, cette rotule est très utilisée en portrait et en reportage, lorsque le photographe a besoin de faire son cadrage très rapidement.
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La rotule 3D et 5D
C'est la rotule de référence en photographie. Elle se guide grâce à trois poignées, qui se vissent et se dévissent afin de bloquer ou de débloquer un axe.
La première poignée sert à choisir l'axe horizontal du cadrage, la seconde pour l'axe vertical et la troisième à gérer le niveau du boitier (le mettre bien droit par rapport à l'horizon par exemple, ou pour passer du mode paysage en mode portrait). Il existe éga-lement une rotule 5D chez Induro par exemple, qui ajoute deux axes comme sur le schéma à gauche.
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La rotule panoramique
La photo panoramique demande une grande précision pour pouvoir assembler plusieurs photos, horizontalement et/ou verticalement. Il faut que la pupille d'entrée de l'objectif (que certains appellent également point nodal) soit dans l'axe de la rotule.
Il faut donc que le boitier soit légèrement décentré sur sa rotule pour que l'objectif soit à la bonne place (sur une rotule 3D par exemple, c'est la vis de fixation du boitier qui est vertical à l'axe de rotation). La rotule se constitue alors de deux axes de rotation à 90°, de plateaux coulissants, ainsi que d'une graduation horizontale au-tour de sa base.
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La rotule à crémaillère
Elle fonctionne comme la rotule 3D, sur 3 axes donc, sauf qu'elle permet de faire des réglages micrométriques. Directement sur la poi-gnée ou au bout de celle-ci, il suffit de faire tourner une manivelle ou un embout pour modifier l'axe de la rotule tout doucement.
Surtout utilisée en nature morte, lorsque le cadrage demande une grande précision, elle est cependant lourde et encombrante.
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La rotule pendulaire
Idéale pour la photo de sport ou d'animaux avec de longues focales (objectifs lourds), elle est cependant encombrante. Son avantage est de pouvoir pivoter sur deux axes, vertical et horizontal, tout en ayant un centre de gravité au dessus de l'appareil. Le photographe peut suivre plus rapidement le mouvement de son sujet.
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La rotule tilt
Elle est spécialement dédiée au monopode et ne bouge que sur un axe. Le monopode ne reposant que sur une seule branche, il est libre de tout mouvement, horizontal comme vertical. La rotule tilt permet de passer rapidement son appareil en mode portrait, ou de gérer un mouvement vertical en mode paysage.
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La rotule hybride
Destinée aux appareils photos reflex récemment équipés d'un mode vidéo, cette rotule est un mélange de rotule ball, 3D et vidéo (2D). On y retrouve ainsi la boule pour la liberté de mouvement, la possibilité de travailler sur 3 axes mais également une friction pour les mouvements fluides verticaux et horizontaux afin d'être utilisée en vidéo. Les trois poignées ont disparues, pour n'en retrouver qu'une seule adaptée pour filmer.
Photo 11
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