Un pangramme (du grec ancien πᾶς / pâs ("tout") et γράμμα / grámma ("lettre")) est une phrase comportant toutes les lettres de l'alphabet.
Sans les lettres accentuées
Voici d'autres pangrammes. Seules sont retenues les phrases ayant un sens et qui sont correctement accordées. Ils sont dits "sans les lettres accentuées" car on ne s’y est pas obligé à mettre toutes les lettres accentuées mais certains en contiennent plusieurs.
Joyeux, ivre, fatigué, le nez qui pique, Clown Hary skie dans l’ombre. (53 lettres)
Dans un wagon bleu, tout en mangeant cinq kiwis frais, vous jouez du xylophone. (64)
Voyez ce koala fou qui mange des journaux et des photos dans un bungalow. (59)
Bâchez la queue du wagon-taxi avec les pyjamas du fakir. (anonyme) (55)
Monsieur Jack, vous dactylographiez bien mieux que Wolf. (47). (s'utilisait dans l'armée suisse pour tester le clavier des téléscripteurs. Elle n'a pas d'accent car ceux-ci ne pouvaient pas se transmettre)
Un quetzal réfugié en kimono achète dix pyjamas verts sur le Web. (Aufildesbulles) (53)
Voix ambiguë d'un cœur qui, au zéphyr, préfère les jattes de kiwis. (anonyme) (53) (utilisée comme phrase de démonstration de certaines polices typographiques, dont celles de Windows, à partir de la version XP & Blackberry et du visionneur de polices de Debian)
Mon pauvre zébu ankylosé choque deux fois ton wagon jaune (anonyme) (48)
Hé, Gwendal et Xavier, vous qui jouez beaucoup au Molkky : "feu" ! (48)
Le vif zéphyr jubile sur les kumquats du clown gracieux. (utilisé comme phrase de démonstration des polices de caractère sous les vieilles versions de Mac OS et dans Papyrus Gold, créé par Georges Ottavj et Claudine Ottavj sous demande des traducteurs de Système 7) (46)
Zut ! Je crois que le chien Sambuca préfère le whisky revigorant au doux porto. (remplace la précédente dans des versions plus récentes) (64)
Voyez le brick géant que j'examine près du wharf. (utilisé par l'UIT1) (39)
Par kirs de zythum jovial, ce qu'un fax du web git ! (Pascal Engélibert) (38)
J’aime l’idée que le plus grand des Sex-symbols new-yorkais, n’était qu’un chien dans un foyer de Brazzaville (Sébastien Dagnet)
Portez ce vieux whisky au juge blond qui fume (Charles Triouleyre ?) (37), alexandrin classique n’utilisant qu’une seule fois chaque consonne
Portez au juge cinq bols de vos fameux whisky. (anonyme) (37)
Buvez de ce whisky que le patron juge fameux. (anonyme) (36)
Vif juge, trempez ce blond whisky aqueux. (33)
Bomfiz parvînt jusqu'à dix whisky-glace. (polar, anonyme) (33)
Grimpez quand ce whisky flatte vos bijoux. (Chambaron) (35)
On ne peut par définition pas rédiger de pangramme de moins de vingt-six lettres mais il semblerait qu'on ne puisse créer un pangramme de moins de 30 lettres qu'en rendant la phrase peu intelligible. Les pangrammes de moins de 30 lettres, envahis d'abréviations, de noms propres ou de sigles entrent dans cette catégorie ou encore celui-ci :
Whisky vert : jugez cinq fox d'aplomb. (OuLiPo) (29)
Georges Perec allie pangramme et lipogramme dans La Disparition, roman n'utilisant pas la lettre e. Il crée ainsi une phrase contenant toutes les lettres de l'alphabet, excepté le e :
Portons dix bons whiskys à l'avocat goujat qui fumait au zoo. (Georges Perec) (51)
Le zig boit, jaloux, rapide, veut finir mes cinq whiskys. (44)
Avec les signes diacritiques
Ces pangrammes sont dits "avec les lettres accentuées" car on s'est obligé à les y mettre toutes - y adjoignant le ç - à savoir donc : à, â, é, è, ê, ë, î, ï, ô, ù, û, ü, ç. Le cas des ligatures que sont œ et æ est un peu particulier : certains pangrammes les ignorent, d'autres les incluent. Le y tréma ÿ est un cas similaire.
Portez ce vieux whisky au juge blond qui fume sur son île intérieure, à côté de l'alcôve ovoïde, où les bûches se consument dans l'âtre, ce qui lui permet de penser à la cænogénèse de l'être dont il est question dans la cause ambiguë entendue à Moÿ, dans un capharnaüm qui, pense-t-il, diminue çà et là la qualité de son œuvre.
Dès Noël où un zéphyr haï me vêt de glaçons würmiens je dîne d’exquis rôtis de bœuf au kir à l’aÿ d’âge mûr & cætera ! (contient les 42 caractères de la langue française) (Gilles Esposito-Farèse)